Premier jour de déconfinement sur le terrain auprès d’un EHPAD et d’une Maison Médicale

Le 11 mai fut la première journée de déconfinement après 55 jours où nous sommes tous restés chez nous. Cette étape est cruciale et décisive : nous devons rester vigilants et continuer de respecter les gestes barrières.

Pour cette première journée de retour sur le terrain, il m’est apparu essentiel et nécessaire de remercier et d’apporter tout mon soutien au personnel soignant, que ce soit en EHPAD ou en Maison Médicale. Un premier point de situation a été fait en amont en contactant la majorité des EHPAD de ma circonscription. J’ai pu constater un besoin de personnel supplémentaire notamment pour l’organisation des premières visites, des difficultés d’approvisionnement en surblouses, la nécessité de plafonner les prix des équipements de sécurité sanitaire ou encore la mise en place progressive du déconfinement en fonction des structures. Les directeurs d’établissements ont salué le professionnalisme exemplaire de leurs équipes.

J’ai ainsi débuté cette journée en me rendant à l’EHPAD de Masseube, où j’ai échangé avec l’équipe soignante et dirigeante : appréhension de la crise avec les résidents et les familles, gestion des stocks, droit de visite, déconfinement progressif, surcoûts engendrés etc… La discussion fut riche et les échanges pertinents. Les équipes sont pleinement mobilisées au plus près des résidents.

Les visites se mettent en place, progressivement. Toutes les mesures nécessaires sont prises afin d’éviter le moindre risque : une tente mise en place à l’extérieur de l’établissement et une vitre en plexiglas permettent aux résidents de voir leur famille sans danger. Les résidents ont pu profiter, lors des beaux jours, du jardin thérapeutique, parfaitement aménagé.  

L’établissement n’a pas connu de pénurie de masques, grâce aux dotations de masques de l’Etat par le biais de l’ARS, mais également avec des approvisionnements complémentaires qui ont permis à l’établissement de prendre précocement les mesures de précaution. C’est là que le travail sur le terrain est fondamental : si effectivement d’un point de vue théorique la dotation a été suffisante, dans la pratique les établissements ont anticipé et procédé à des achats complémentaires pour parachever la protection des équipes comme des résidents. Il faudra tenir compte de ces éléments dans la réflexion d’après-crise, et notamment dans la politique de financement et d’équipement des établissements de santé.

J’associerai pleinement les EHPAD au très attendu projet de loi sur le Grand Age et l’Autonomie. Nous devons tirer les conséquences de cette crise, une valorisation de ces métiers est nécessaire autant qu’une réflexion profonde sur le modèle, son financement et son évolution.

Je me suis rendu par la suite à la Maison Médicale de Seissan, véritable pôle d’offre de soins coordonnés. Ainsi, trois médecins généralistes, six infirmières libérales réunies en cabinet, une psychologue-psychothérapeute, une pédicure-podologue, une psychomotricienne, une diététicienne-nutrionniste y accueillent les patients.

J’ai pu rencontrer une jeune professionnelle engagée, tout juste installée et qui enrichit ainsi d’un cabinet dentaire la Maison Médicale. Nous avons pu échanger là encore sur son retour d’expérience en ce premier jour de déconfinement : les urgences restent la priorité pour ces professionnels particulièrement exposés au virus.

J’ai également constaté le formidable travail réalisé au sein de cette structure médicale, l’engagement sans faille des personnels et l’adaptation rapide aux réalités de l’épidémie.

Je tiens à remercier et à apporter tout mon soutien, au nom des gersoises et gersois, au personnel soignant qui a fait un travail formidable durant cette période difficile. Il était important de leur exprimer ma pleine gratitude en ce premier jour de retour sur le terrain.

Nous devons malgré tout rester pleinement vigilants et continuer de respecter toutes les mesures sanitaires.