COVID19 – Une demande légitime entendue : une prime jusqu’à 1000 euros pour les aides à domicile

Le Président a tenu à exprimer la reconnaissance de la Nation aux aides à domicile lors de son déplacement à Toulon le 4 août dernier. Mobilisées sans relâche – le Président a rappelé que 97% des aides à domicile sont des femmes –, elles jouent un rôle déterminant dans la lutte contre l’épidémie.

Il a rappelé que ces métiers souffrent d’un manque de considération et leurs conditions d’exercice sont de plus en plus difficiles (sous-effectifs et charge de travail induite, temps partiels subis, horaires décalés, travail le soir, le weekend et les jours fériés, …).

Pourtant, les aides à domicile étaient jusqu’ici « les oubliés de la prime Covid », alors même qu’elles se sont engagées en première ligne, tout autant que les personnels des hôpitaux et des EHPAD pour affronter la crise sanitaire.

Il fallait réparer cette injustice. C’est pourquoi Emmanuel Macron a annoncé que 160 millions d’euros seraient débloqués afin que chaque aide à domicile puisse bénéficier d’une prime allant jusqu’à 1000 euros.

Nous souhaitons agir vite et cette prime exceptionnelle sera versée avant Noël.

Nouveau symbole du front commun entre l’Etat et les collectivités face à l’épidémie, cette prime sera financée à moitié par l’Etat et à moitié par les départements.

Dans le Gers, les aides à domiciles sont nombreuses et occupent une place essentielle, structurante, dans le parcours de soin de nos ainés. Au-delà de cette prime, juste et méritée, il faut repenser complètement un métier aujourd’hui trop peu reconnu, trop peu valorisé. J’ai rencontré de nombreuses structures d’aides à la personne, notamment pendant la période du Ségur de la Santé, car je crois qu’elles occupent un rôle central. Dans le Gers, les difficultés se concentrent sur un manque d’attractivité de ces métiers, physiquement usants, aux horaires particuliers et aux rémunérations peu élevées. L’accès à la formation fait également aujourd’hui défaut.

La Loi Grand Age et Autonomie doit s’emparer pleinement de ce sujet et rendre à tous les acteurs du soins à domicile (ou au domicile, je pense notamment aux accueillants familiaux qui font un formidable travail) la juste reconnaissance statutaire, salariale et sanitaire qu’ils méritent !