Doublement du congé paternité : une avancée historique pour les familles

Concrétisation d’un engagement présidentiel, l’allongement du congé paternité est un grand progrès en phase avec les besoins de développement de l’enfant dans les tous premiers jours qui suivent sa naissance. Il répond également à une aspiration profonde de nos concitoyens pour plus d’égalité dans le couple, tant dans la vie professionnelle que dans la vie familiale. Je suis fier d’appartenir à la majorité qui crée de nouveaux droits, attendus de longue date par les familles.

Ce nouveau dispositif marque une évolution culturelle majeure, en revalorisant la place du père ou du second parent auprès de l’enfant et répond à une demande croissante de la part des jeunes générations. Il permettra, nous l’espérons, de changer durablement les regards et les comportements au sein de la société. Il place la France en tête des pays européens dans ce domaine. L’allongement du congé paternité est un grand progrès pour l’égalité femmes-hommes afin de ne plus faire porter l’essentiel des tâches parentales sur les mères et favoriser l’égalité salariale.

C’est concret : la durée du congé de paternité va doubler et passer à 28 jours sans surcoût pour l’employeur. Les trois jours du congé de naissance seront toujours à la charge de l’employeur. Les 25 autres jours seront indemnisés par la Sécurité sociale. Les naissances multiples (jumeaux, triplés) donneront droit, comme aujourd’hui, à 7 jours supplémentaires.

En outre, je salue la décision du Gouvernement de fixer une part obligatoire afin que cette mesure de justice sociale bénéficie à tous les pères, en particulier ceux qui ont un statut précaire. Aujourd’hui, 67% des pères ont recours à ce congé, avec de fortes inégalités sociales constatées : 80% des salariés en CDI y ont recours et moins de 60% en CDD, et parfois des difficultés à faire valoir leur droit : cela doit changer. Les entreprises ne respectant pas cette obligation s’exposeront en 2021 à une amende 7.500 euros.