Proche aidant : le congé rémunéré entre en vigueur

Entré en vigueur le 1er octobre, le congé rémunéré du proche aidant marque une très nette amélioration pour toutes les personnes qui cessent de travailler pour s’occuper d’une personne handicapée ou faisant l’objet d’une perte d’autonomie. Cette mesure bénéfique concerne près de 5 000 gersois.

La stratégie de mobilisation « agir pour les aidants » lancée le 23 octobre 2019 est destinée à répondre à leurs besoins quotidiens : reconnaissance, accompagnement, aide et répit. Ainsi, depuis le 1er octobre, tous les aidants auront la possibilité de prendre des congés rémunérés : les salariés du secteur privé, les indépendants, ainsi que les demandeurs d’emplois inscrits pourront en bénéficier.

L’aidant peut-être en couple avec la personne en perte d’autonomie mais également son ascendant, son descendant, le parent de l’enfant dont il assume la charge, une personne âgée ou handicapée avec laquelle il réside ou avec laquelle il entretient des liens étroits et stables. Nous pouvons tous, un jour, devenir cet aidant pour l’un de nos proches et devoir de surcroit arrêter de travailler pour s’en occuper.

Le Gouvernement a donc souhaité faire de ce droit un droit réel, en indemnisant ce congé proche aidant, dans un souci de juste reconnaissance du rôle majeur des aidants dans la prévention de la perte d’autonomie et l’exercice de solidarités concrètes.

En détail : en contrepartie de la cessation provisoire de son activité professionnelle, le bénéficiaire du congé de proche aidant peut désormais percevoir une « allocation journalière du proche aidant » (AJPA), d’un montant de 43,83 euros pour une personne vivant en couple et de 52,08 euros pour une personne seule. L’AJPA est versée non pas par l’employeur, mais par la CAF ou la caisse de MSA. Le salarié concerné a droit à un maximum de 22 jours d’AJPA par mois (compte tenu des jours de congés). L’allocation est versée dans la limite de 66 jours au cours de la carrière professionnelle de l’intéressé. Le congé de proche aidant peut toutefois être plus long mais ne peut cependant pas dépasser une durée maximale, fixée soit par convention, accord de branche ou accord collectif d’entreprise. En l’absence de dispositions conventionnelles, la durée du congé de proche aidant est de trois mois. Il est toutefois renouvelable, sans pouvoir dépasser un an sur l’ensemble de la carrière du salarié.

Focus secteur handicap : la crise de la Covid-19 a révélé avec acuité la difficulté d’assurer la continuité de l’accompagnement des personnes en situation de handicap à domicile. Le secrétariat d’Etat au handicap a accéléré, en l’adaptant au contexte, la mise en place du numéro unique national 0 800 360 360 pour répondre le plus rapidement possible aux demandes urgentes de répit.